Ouvrir le dialogue après le procès, surtout quand il s’agit d’apporter à une victime une réponse ou un apaisement qu’elle n’a pas trouvé dans la décision de justice : c’est le principe de la justice réparatrice, ou restaurative, qui, s’il peut paraître utopiste, a pourtant fait ses preuves dans d’autres pays. Erwan Dieu, criminologue, et Stéphane Jacquot, juriste et fondateur de l’Association nationale de la justice réparatrice, analysent ce que cette démarche de dialogue et de réparation apporterait à la justice en France.
Table des matières
Introduction
Justice : vers une autre justice
Stéphane Jacquot
Qu’est-ce que la justice réparatrice ?
L’origine de la justice réparatrice
La justice réparatrice, entre le punitif et le réhabilitatif
La justice réparatrice dans le monde
La justice réparatrice en France
La justice réparatrice, pour quoi faire ?
La justice réparatrice, pour qui ?
La justice réparatrice, par qui ?
Quelles limites pour la justice réparatrice ?
La justice réparatrice concerne la société tout entière
Où en sommes-nous au sein de la Plateforme de justice restaurative ? État des lieux
Erwan Dieu
La justice restaurative en tant que criminologie positive de la « confiance »
La plateforme de justice restaurative, le fonctionnement en France
Les effets observés de la justice restaurative
Pourquoi des refus ? La question de « l’intérêt proportionné ambivalent » (IPA) et la nécessité des entretiens centrés sur les besoins restauratifs (EMR)
Présentation de quelques pratiques de justice restaurative à titre indicatif (non exhaustif)
Les auteurs :
Erwan Dieu est criminologue. Docteur en psychologie et directeur général du Service de criminologie ARCA, il est référent de justice restaurative auprès du ministère de la Justice, membre du Board international du « Good LivesModel », fondateur de supports et méthodes implantés dans les services correctionnels de différents pays sur diverses problématiques et dans la prise en charge du psychotraumatisme. Il est membre expert du RAN auprès de l’Europe et coordonnateur du programme européen 3C2D sur le traitement des problématiques de radicalisation.
Stéphane Jacquot est juriste. Après avoir occupé plusieurs responsabilités politiques, il est devenu maire-adjoint de Châtillon (Hauts-de-Seine). Il a fondé l’Association nationale de la justice réparatrice et est également l’auteur de plusieurs publications sur les prisons et la résilience. Le Premier ministre l’a nommé en avril 2022 membre de la commission nationale de reconnaissance et de réparation des harkis.
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je comprendrais cette justice restaurative si elle mettait en présence une victime et l’auteur de Son agression. Cela me semble beaucoup d’énergie dépensée pour quelle résultat..?Dans le film les victimes sont interprétées par des” grands” du cinéma. Les auteurs sont des minables dans la vie, interprétés par desacteurs inconnus , ce qui ne preche pas en leur faveur..Comment ces pauvres gars peuvent ils comprendre intellectuellement les principes de la justice restaurative? J’ai trouvé le film, utopique, déséquilibré, peu convainquant.Bien sur, les acteurs…
Bonjour
Toute critique est intéressante, merci de votre réaction.
Le principal intérêt de ce film est d’attirer l’attention sur cette forme très particulière et complémentaire de rendu de la justice
Elle n’est bien sûr pas généralisable à tous les dossiers et nécessite une longue préparation avec les victimes et les auteurs d’infraction
Lorsqu’elle est mise en oeuvre, tant en France que dans les pays ou elle est d’usage plus fréquent, l’évaluation pour les deux parties et le plus souvent très positive. La mise en présence des protagonistes d’une même affaire est quasiment impossible tant les ressentiments et réactions émotionnelles rendent très difficiles les écoutes et échanges.